Produire pour détruire ?

Dans la suite à l’article sur les 4R, une réflexion sur le recyclage. Est-ce que le recyclage est aussi vertueux que celà ?

Lorsque l’on envoie son déchet dans la poubelle du recyclage, c’est ce dédouaner. C’est un effet pervers. Il est préférable de ce demander si l’utilisation de ce produit à été nécessaire. Exemple, l’eau en bouteille : il faut s’avoir qu’il existe des alternative à son achat comme l’eau du robinet. Et en plus, il existe des problèmes de contamination du plastique, mais cela est un autre problème.

Un second exemple que l’on nous incite tout le temps : recycler le papier. Mais le papier recycler n’est pas tout propre non plus. Lors du recyclage, les étapes premières consistent à retirer les encres, les métaux lourds, les produits chimiques. Cela fini en déchet industriel. Et ensuite, il faut reblanchir le papier. Avant d’imprimer, il faut toujours se demander si il est nécessaire de la faire.

Le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit. On rentre actuellement dans une logique où il faut produire des déchets pour pouvoir les recycler et faire tourner les usines de retraitement. C’est une aberration.

La sobriété devrait être le premier geste à enseigner dans la démarche écologique. Mais est-ce que la sobriété n’est pas liberticide, contraignante, culpabilisante ou moralisatrice lorsqu’elle est imposé. Car il faut savoir que du point de vue des économistes, l’intervention des gouvernements dans le marché le freine. Tout marché nécessite une régulation. Ceux qui le contredise n’ont pas envie que les choses changent. Nous sommes déjà dans un monde de contraintes : est-ce que nous avons le droit de rouler à 130 km/h en centre ville ? Est-ce que nous pouvons sortir d’un magasin sans payer ?

Il n’existe pas de Marché sans Etat. On veut nous faire croire que c’est l’un ou l’autre. Que c’est un problème de régulation, taxe, droit. Il faut maintenant sortir de ce couple. Il n’y a pas que ce couple qui existe. Exemple : les communs, des initiatives se multiplient. Des communautés peuvent prendre en mains leurs régulation. Ce n’est pas la dualité : vous serez libre ou vous serez contraint. IL existe des formes diverses de façon de régler sa propre vie.

Il n’existe pas de découplage disant quel’on peut à peu près consommer comme aujourd’hui en diminuant fortement notre consommation de ressources: ce n’est pas vrai. On ne sais pas faire cela. Le changement de mode de production ne suffira pas. C’est un changement de société qui est nécessaire. C’est le mécanisme de production et de croissance qui est à revoir.

Devons-nous passer par une croissance à tout prix ? Devons nous écouter les personnes nous disant « Ne vous inquiétez pas, avec la régulation du marché, les innovations technologiques, ce sera comme avant avec des choses différentes et vous ne verrez pas la différence ». Ce n’est pas vrai. Il faut arrêter de se voiler la face. Par exemple : on ne changera pas toutes les voitures thermiques par des voitures électriques. Le problème c’est la voiture individuelle. Le changement n’est pas satisfaisant.

Sur le temps très long économique, on constate que la croissance économique c’est pas que l’on va avoir plus de la même choses ou que demain tout le monde vivra comme les riches d’aujourd’hui. Aujourd’hui on est plus riche que Louis XVI, mais c’est pas parce que on a 500 chevaux chacun dans ses écuries alors que lui en avait 200. Nous consommons des choses différentes.

Actuellement, la population est sur l’idée d’acheter des produits pour ensuite les utiliser peu (la mode dans les vêtement) ou de les jeter ensuite. Ce n’est pas naturel, nos grand parents ne le faisait pas et il vivait bien. Ils pouvaient acheter un produit et ensuite détourner une partie de celui-ci dans un autre usage (exemple les boites en fer blanc pour mettre les gâteaux sec, le sucre, ..). Je ne dis pas qu’il faut revenir en arrière, mais qu’il va falloir réadapter les pratiques et usages d’hier avec la technologie d’aujourd’hui.

Nous sommes sur une période particulière. Il y aura des évolutions qui ferons que ce que l’on consommera demain sera très différent ce que l’on consomme aujourd’hui.