Nourrir la planète

Comment nourrir les 10 milliards d’habitant en 2050.

Constat :

Dans le monde, il existe 2 milliards d’humain qui souffrent de malnutrition. 800 millions se couchent le ventre vide. Quel régime alimentaire adopter et quels modèles agricoles inventer pour nourrir demain la population mondiale ?

Depuis 1950, la production agricole en France a été multiplié par 3. Mais cette ces rendements ne progressent plus (lien).

En Afrique Madagascar produit 2t /ha, en Egypte 5t/ha. Il est donc possible d’augmenter dans certains pays.

Mais la difficulté à nourrir la population est lié à la dégradation de l’environnement. Cette dégradation correspond à la production elle-même, le transports des aliments en avion en camion à travers la planète. L’usage des consommateurs qui veulent des fruits et légumes hors saison dans les pays développés.

L’agriculture doit être un développement durable, c’est à dire se nourrir sur nos champs sans nuire aux population future.

Actuellement, la pollution des sols, la dégradation des cultures sur des pentes avec lessivage du sol suite aux pluies, … Nous n’avons pas de planète de rechange, ni de champs. La première idée est d’augmenter la ferme champs monde. Pour y arriver, soit on déforeste énormément (18 millions d’ha annuel de déforesté, ce qui correspond à la superficie de la France). Mais on ne cultive jamais plus de champs qu’il y 30-40 ans. On transforme des champs en parking, aéroports, route, lotissement, zone commerciale. Par exemple, il est fou d’avoir la ville de Paris sur les meilleurs terres d’Europe.

En Afrique, il existe énormément de réserve. L’agriculture suppose une civilisation stable, que les pays ne soient pas en guerre. L’exemple de la République Démocratique du Congo en est un. Ce pays équivalent au Brésil en terme de possibilité de production. Il pourrait nourrir 300-500 millions de personnes avec les champs. Mais l’instabilité politique et la recherche des terres rares en fond un pays instable géo politiquement, qui peine à se développer.

Le labour et l’élevage est un activité extrêmement énergivore, très consommatrice de ressources épuisable et d’espace en ce qui concerne l’élevage. L’art de l’agriculture est de transformer la lumière en produit consommable (matériaux énergétique). Pour augmenter la productivité française depuis 1960, on est passé de 2 à 8 t./ha en blé, le maïs de 2 à 10t/ha, et 34 à 40t/ha de pommes de terre. Pour y arriver, il a fallu rajouter beaucoup de ressources non renouvelable, afin de produire beaucoup, mais pas forcément mieux. Toutes les ressources sont limité ( Pétrole en pesticides, engrais, beaucoup d’eau. )

On reste toujours sur le même nombre de champ mais il y a plus de personnes sur terre. Il fallait 1/2 ha en 1960 pour nourrir une personne, 1/4 ha actuellement,et en 2050 ce sera 1/8 sur 1 ha.

L’Europe ouest arrive à produire 8 tonnes de blé en champagne, qui est une terre pauvre car pleine de cailloux (et 8 tonnes maïs également). Pour ce faire, il a fallu rajouter énormément de ressources non renouvelable. En comparaison, le middle ouest américain : est sur une productivité de 4 tonnes, l’Ukraine et la Roumanie sur 3 tonnes, et beaucoup d’endroit ne sont qu’à 2 tonnes. Il serait tout à fait envisageable d’atteindre la productivité française, mais le problème c’est qu’il faut le faire avec le même schéma français : avec des tracteurs du pétrole, des engrais, des pesticides, fongicides ! Avons nous suffisamment de matière non renouvelable pour tout celà ?

Cette agriculture moderne à base d’artificialisation résume le fait que l’on ne connait rien de la nature. Les forêt primaires équatoriales sont les meilleures productrices de matières végétales sans apports externes. On ne connait que 10% des êtres vivants (les petites bêtes du sol) Dans 1 grammes de sol, on a 4000 espèces de bactéries et 2000 espèces de champignons. La somme des bactérie de tous nos sol c’est 1500 x le poids de toute l’humanité. Cela doit servir à quelque chose. L’agriculture moderne c’est un peu ce qui est dans le sol on ne sait pas à quoi ça sert et cela nous embête. Donc on va labourer pour redémarrer à zéro et tant pis si tout les cailloux remonte et on tasse a terre, on va mettre tous les cides (pesticides,fongicides, insecticide, herbicides …). Cette agriculture arrive au bout de ce que l’on peut faire. Il est temps de passer à l’agriculture du XXIème siècle.

L’agriculture d’aujourd’hui n’utilise le rayonnement solaire que 6 mois par an. Il existe la récolte le blé en été, au moment où le soleil est le plus présent. Cette récolte de blé se fait en juillet et ensuite, le sol est nu. Il faut semer une fois la moisson de blé réalisée, pour utiliser le soleil de juillet, août et septembre. pourquoi ne pas inventer une moissoneuse bateuse lieurse semeuse !

La nécessité de faire 2 récoltes par an s’impose : une récolte de nourriture et une récolte d’engrais qui aide la prochaine récolte de nourriture à pousser. Le tout en choisissant des plantes que nous voulons : celles qui poussent en premier font de l’ombre aux autres (les adventisses) et gel de l’hivers pour en faire de l’engrais. L’utilisation d’engrais et d’herbicide est très limité dans ce cas.

L’avenir de l’agriculture est d’aider à faire le travail des animaux du sol à faire le leur et non pas à labourer pour tout détruire.

Faire des choix entre énergie et nourriture.

La production d’agro carburant via la biomasse se structure autour de 3 filières (alcool, glucide (mais) et huile (colza)). Le problème, c’est qu’elle concurrence l’agriculture qui nous nourri.

La seconde génération utilise la paille de blé, les déchets forestier, bois, … Cette matière organique utilisée par la nature pour le cycle végétal. Toute cette matière n’est pas remis dans le sol pour qu’il ne s’épuise pas. Afin d’avoir toujours la même productivité, il est nécessaire d’ajouter des engrais.

La troisième génération : algues.

Comment partager la production alimentaire et la production d’agro-carburant ? Il faut choisir entre manger ou conduire. L’essentiel de l’agriculture est la production de grains (blé, mais riz). Les viandes (bovins, poulet, cochon) ce ne sont que des graines sur pattes. Les grains les nourrissent… Actuellement la moitié du blé, 80% du maïs, et un peu de riz (soit environ 50% tout cumulé) sert à nourrir les animaux (au niveau français). Si on rajoute une 3ème part, celle que je brûle dans mon moteur, cela devient une histoire de fou. Si on partage en 3 la production de grain, il sera difficile de nourrir toute la population.

Le gaspillage :La FAO nous indique que nous gaspillons environ 1/3 de ce que nous rpoduisons, soit 1.3 milliard de tonnes par an.

Ce gaspillage peut être divisé en 3 catégories : la première catégorie est jeté à la ferme, et dans les conditions de transport. Dans les fermes et les élevages, cela correspond aux carottes pas droite, melon trop gros, tache sur une pomme dû à un insecte, poissons non voulue dans les chaluts, trop jeunes, que nous ne connaissons pas, … En ce qui concerne le transport, la chaine du froid non respectée, les chocs sur les aliments périssable.

La seconde catégorie se situe au niveau industriel et à la commercialisation. Un problème sur une chaîne industriel et toute la ligne est jetée. Les pains de mie sans croûte, … Ensuite, dans les supermarché, les aliments avec une date de péremption jeté à la benne, les quantité mal géré, les pains de la veille dont les gens ne veulent pas, les filets de fruits ou légumes, dont un seul est pourri, mais qui va entièrement à la poubelle …

La troisième catégorie concerne les consommateurs et la restauration collective. Le gaspillage alimentaire est estimé à 115 grammes par repas et par convive en moyenne, avec en moyenne 3.8 milliards de repas servis par an (lien Réduire le gaspillage alimentaire en restauration collective), rien qu’en restauration collective. Pour les particuliers, les derniers unités des achat par lot finisse parfois à la poubelle, faute de temps pour les consommer, les dates de péremption mal gérées, les assiettes et plats trop fournis, …

De plus, le gachis correspond in finé à un gachis de matière première. Ce qu’il a fallu pour produire la nourriture, le transports, le moyen de cuisson en bout de chaine.

Mais attention, le gaspillage n’est pas le même entre les personnes aisées ou non et les pays développés ou non.

Conclusion

Au 21e siècle, l’agriculture se situe au carrefour de nombreux défis, avec des injonctions multiples en partie contradictoires. L’innovation a un rôle important à jouer, que ce soit au niveau de l’aménagement des territoires, des pratiques et techniques agricoles afin de réduire sa dépendance aux ressources épuisable et émettrice de GES. Les industriels et les consommateurs devront adopter des comportements plus respectueux et réfléchir à leur façon de consommer.

Les recherches qui s’intéressent à la faisabilité d’une agriculture mondiale 100 % bio suggèrent que cela serait atteignable et bénéfique à condition de réduire drastiquement le gaspillage (18 % de pertes du champ à l’assiette en France d’après l’Ademe) et la consommation viande (les produits animaux mobilisent les trois quarts des surfaces agricoles mondiales). Ces deux puissants leviers sont à actionner quoi qu’il arrive, mais des efforts supplémentaires seraient nécessaires en cas de généralisation du bio.

On pourra regretter que le débat sociétal et médiatique soit accaparé par des sujets assez réducteurs au regard de la complexité des enjeux.

  • source :
  • Bruno PARMENTIER : ancien Directeur inra Angers (site) (livre)
  • L’ADEME (lien)
  • France culture – Entendez-vous l’éco
  • FAO : http://www.fao.org/3/y3557f/y3557f00.htm#TopOfPage

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